Première apparition de Kimi Raikkonen sous ses nouvelles couleurs

A quelques semaines près, cette image relève encore de la fiction.

Lorsque le pilote enfile son casque, la course à déjà débuté...

et vis versa...

Dépasser un retardataire est toujours synonyme de perte de temps... Que l'on peut tenter de diminuer en profitant à l'extrême de l'aspiration de ce dernier.

Ce grand prix de Malaisie 2003 a sans doute une place particulière dans le coeur du Finlandais.

Symbolique, ce grand prix d'Italie 2006 l'a été. Un monstrueux pilote, galvaniseur, précis, rigoureux et passionné a, quoi que les gens en disent, marqué l'histoire de la Formule  1. Michael Schumacher se retire de son terrain de jeu, de sa source de vie et d'amour. Un amour de la compétiton, du défis et du succès qui, comme toute les grandes conquêtes, a parfois été entaché de malheureuses et impopulaires actions/décisions. Mais l'heure n'est pas à la polémique et aux diffamations. Ce champions, aux innombrables titres mondiaux et à l'ego un poil trop émmergé, a construit une religion Schumacher sans propagande ni pedentrie mais par l'action  et un amour du pilotage sans limite. Avant l'annonce officiel (en conference de presse d'aprés course) de la retraite de Schumacher, le communiqué Ferrari annonçant son duo de pilote de 2007 brisait enfin le doute avant même la cérémonie du podium. Kimi Raikkonen sera celui qui aura la, au combien, lourde tâche de succédé à M.Schumacher au sein de la Scuderia. Le septuple champion du monde ne lancera qu'un vague encouragement au Finlandais durant la conférence en déclarant être sûr de trouver en Kimi le potentiel néccéssaire à prendre sa succession et d'ajouter "je suis content que ce soit lui". En effet, le résultat du week end de Raikkonen ne pouvait que parler en sa faveur, étant le seul pilote du plateau à avoir soutenu le rythme de Michael durant la course (meilleur tour à la clée) et à lui avoir, en bonus, "piqué" la pole position pour 2 millième de seconde ! C'est à dire 12 centimètre d'avance sur la ligne de chronométrage ! Faut il ajouter que tout cela, le Finlandais le réalise au volant d'une monoplace, certe pas abomidable, mais dont le potentiel se rapproche davantage de la 8éme place de grille d'un certain Pedro De La Rosa, remplaçant de Montoya et nouveau coéquipier de Kimi Raikkonen. Oui, ce week end avait une allure de symbole. Le baron rouge tirait sa réverence sur un 90éme et inoubliable succés mais son successeur était là, juste derrière, déjà prêt à reprendre le flambeau et à honorer comme il se doit, le futur de Ferrari.

Nouvelle trés grande performance de Kimi Raikkonen à Monaco, 7éme manche du championnat, où le Finlandais a profité de la spécificité du circuit pour faire parler son talent et gommer les lacunes de sa monoplace. Qualifié en 3éme position (meilleur place de grille pour une MP4/21 cette année), le Finlandais a relégué son équipier Juan Pablo Montoya a près d'une demi seconde en qualification... Raikkonen savait le départ crucial pour avoir des chances de jouer la victoire car il lui fallait se débarasser au plus vite de la Williams de Weber (2éme sur la grille), qui risquait de le bouchoner en course et de laisser Fernando Alonso, partie de la pole, s'échapper tranquilement durant la course. A l'extinction des feux, kimi se montre aggressif et tente de faire l'exterieur à la Williams, peine perdue, Weber fait son boulot et empêche Kimi de realiser la manoeuvre. Réputé pour ses trés faibles zones de dépassement, la course semble jouer pour Renault et Fernando. C'est sans compter sur la dexterité et la combativité de Kimi qui vient à bout de Weber dès l'entamne de la 2éme boucle en prenant l'aspiration puis en se portant  à hauteur de l'Australien avec autorité dans la remonté de Mirrabeau pour prendre l'avantage de manière propre mais musclé sur la Williams. Maintenant 2éme, Kimi ne compte pas s'arrêter en chemin et signe ainsi, dans ce même 2éme tour, le meilleur temps. Alonso est prévenu, Raikkonen veut jouer la gagne. Durant plus d'une quarantaine de tour, l'écart ne montera que trés rarement au dessus de la demi seconde entre les 2 hommes avant que le moteur de Kimi ne le lâche aprés l'intervention de la safety car à 23 tours de l'arrivée... Alonso le concédera lui même, il fut trés éttoné du rythme que Raikkonen réussit à imprimer durant la course avec le matériel dont il dispose, à savoir une Mclaren qui depuis le début de la saison rend au mieux 5 dixiéme à la Renault. Monaco est un circuit de pilote, il permet de mettre en valeur les performances d'un pilote plus que celle de sa monoplace, Raikkonen l'a démontré lorsque son coéquipier (malgré sa 2éme place finale) fit une course anonyme et rendit plus de 600 milliemes à Kimi dans leur meilleur tour respectif. Mclaren a peut être laissé filer sa seule chance de l'année de devancer Renault et Ferrari et de signer un coup d'éclat, elle ne peut s'en prendre qu'à elle même...